Issu d'une famille de la haute noblesse, souffrant d'un pied-bot, il est orienté par sa famille vers la carrière ecclésiastique en vue de lui permettre de succéder à son oncle, l'archevêque de Reims : ordonné prêtre en 1779, il est nommé en 1788 évêque d'Autun. Il renonce à la prêtrise et quitte le clergé pendant la Révolution pour mener une vie laïque.
Réputé pour sa conversation, son esprit et son intelligence, surnommé le « diable boiteux » et décrit comme un traître cynique plein de vices et de corruption, ou au contraire comme un dirigeant pragmatique et visionnaire, soucieux d'harmonie et de raison, admiré ou détesté par ses contemporains, il suscite de nombreuses études historiques et artistiques.
Considéré comme l'un des plus grands diplomates de l'Histoire de France, il incarne aussi bien les idées du Siècle des Lumières que celles de la Révolution.
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« Quand vous êtes heureux, vous devenez inabordable. » - 25 mars 1802
Le 1er octobre 1801, les préliminaires d'un accord de paix entre la France et l'Angleterre sont signés à Londres.
Le traité de paix est signé le 25 octobre 1802 à Amiens par Lord Cornwallis et Joseph Bonaparte, frère aîné du Premier consul.
Napoléon Bonaparte, resté à Paris, attendait avec impatience, au palais du Luxembourg, l'arrivée du courrier. L'estafette arrive et apporte à Talleyrand, ministre des affaires extérieures, le document signé. Celui-ci le met dans sa poche et se rend au auprès du Premier consul, se présentant à lui le visage impassible, sans lui dévoiler la nouvelle. Pendant une heure, les deux hommes travaillent sur divers dossiers.
Après avoir traité un grand nombre d'affaires, le visage de Talleyrand se détend et sourit. Le ministre tire de sa poche le précieux document. S'adressant à Bonaparte, il dit:
"Maintenant je vais vous faire un grand plaisir: le traité de Paix vient d'être signé à Amiens. Le voici.".
Stupéfait, Bonaparte s'emporte:
"Pourquoi ne me l'avez-vous pas annoncé tout de suite?"
Talleyrand lui répond:
"Parce que, après avoir appris cette nouvelle, vous ne m'auriez plus écouté et nous n'aurions pas pu travailler comme nous venons de le faire. Quand vous êtes heureux, vous devenez inabordable..."
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Une fois de plus, Napoléon fit preuve de son génie de stratège en nommant Talleyrand ministre des relations extérieures et Fouché ministre de la police.
Il avait beaucoup d’admiration pour l'érudition, l’élégance et le sens diplomatique de Talleyrand et aucune appréciation pour Fouché et il faisait confiance à aucun de deux.
Un de ses fidèles lui demande, alors :
- Mais, mon Générale vous savez bien qu’il sont capables de trahir leur propre mère ! Comment pouvez-vous leur faire confiance ?
- Je n’ai pas besoin de leur faire confiance ! Tant que l’un surveille l’autre je n’ai pas a les surveiller moi-même !
(citation approximative)
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« Si cela va sans le dire, cela ira encore mieux en le disant. » - 6 octobre 1814
Grand diplomate, le prince de Talleyrand détestait l'ambiguïté dans les traités internationaux et aimait que les choses fussent dites clairement. Son souci de clarté l'amena à énoncer cette maxime qui est devenue proverbiale.
A Vienne, le 6 octobre 1814, Metternich, ministre autrichien des affaires étrangères, venait de lire un projet tendant à ajourner l'ouverture du congrès au 1er novembre. Talleyrand demanda que l'on ajoutât que l'ouverture du congrès: "sera faite conformément aux principes du droit public".
"A ces mots, raconte Talleyrand, il s'est élevé un tumulte dont on ne pourrait que difficilement se faire l'idée".
Les Prussiens furent les plus violents et leur représentant, le prince Von Hardenberg, hurla:
"Non, monsieur, le droit public, c'est inutile. Pourquoi dire que nous opérons selon le droit public? Cela va sans dire."
"Si cela va sans dire, cela ira encore mieux en le disant", répliqua Talleyrand.
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Charles-Maurice de TALLEYRAND-PERIGORD - citations:
« Agiter le peuple avant de s'en servir, sage maxime. »
« La parole a été donnée à l’homme pour déguiser sa pensée. »
« La vie intérieure seule peut remplacer toutes les chimères. »
« On ne croit qu'en ceux qui croient en eux. »
« Il y a trois sortes de savoir : le savoir proprement dit, le savoir-faire et le savoir-vivre ; les deux derniers dispensent assez bien du premier. »
« Soyez à leur pieds, soyez à leur genoux, jamais dans leurs mains » (femmes)
« Il y a une arme plus terrible que la calomnie, c'est la vérité. »
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http://fr.wikipedia.org/…/Charles-Maurice_de_Talleyrand-P%C…
http://www.lepoint.fr/…/talleyrand-le-diable-boiteux-13-08-…
http://www.le-prince-de-talleyrand.fr/
http://dinoutoo.pagesperso-orange.fr/histo/tal2.htm
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