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samedi 25 avril 2015

Constantin Brâncuși: "La simplicité n'est pas un but dans l'art, mais on arrive à la simplicité malgré soi en s'approchant du sens réel des choses".

Constantin Brâncuşi est né en Roumanie en 1876 de parents fermiers, dans un petit village d’Olténie aux pieds des Carpates, au sein d’un monde rural et archaïque. Très jeune il quitte son village natal et, en 1894 entre à l’Ecole des arts et métiers de Craiova. En 1898, il entre à l’Ecole des Beaux-arts de Bucarest, dont il obtient le diplôme en 1902.



A son arrivée à Paris en 1905, il entre à l'Ecole des Beaux Arts et est jugé très doué par ses professeurs. Il rencontre Rodin en 1906, qui a une très grande influence sur lui, d'ailleurs celui-ci l’invite à travailler à Meudon comme assistant.
Un mois dans l’atelier de Rodin lui suffit pour estimer qu’« il ne pousse rien à l’ombre des grands arbres ». Suit une période difficile pour définir son propre engagement d’artiste :  « Ce furent les années les plus dures, les années de recherche, les années où je devais trouver mon chemin propre ».

L'œuvre de Brâncuşi a très tôt suscité curiosité et intérêt dans le monde de l'art par la pureté et la simplicité des formes, par sa modernité et en même temps par une sorte d'archaïsme difficile à situer. C'est un artiste unique, dont la personnalité complexe résulte de l'union heureuse d'un "paysan" des Carpates et d'un artiste moderne de Montparnasse.

Constantin Brâncuşi doit son exceptionnelle notoriété principalement à ses sculptures en pierre et en bronze qui, taillées ou moulées, lisses et polies à la perfection, représentent des formes idéalisées et transcendantes. A sa mort le 16 mars 1957 à Paris), Brâncuşi légua l'ensemble de son œuvre à l'état français. Il est considéré comme ayant poussé l'abstraction sculpturale jusqu'à un stade jamais atteint dans la tradition moderniste et ayant ouvert la voie à la sculpture surréaliste ainsi qu'au courant minimaliste des années 1960.

Au début du siècle, Brancusi partage l’intérêt de ses contemporains pour la Théosophie. Cette doctrine, selon laquelle l’homme est tombé de l’ordre divin dans l’ordre naturel et tend à remonter vers son état premier, est très répandue dans les milieux artistiques. Cette pensée influence des artistes comme Kandinsky, Kupka ou Piet Mondrian.

L'atelier de Brâncuși sera lui-même une œuvre d'art à part entière. L'artiste expose dans son atelier. Chaque œuvre occupe une place bien définie. Déplacer une seule de ces œuvres serait pour lui rompre l'harmonie qui règne dans ce lieu. C'est pourquoi les photographies prises par l'artiste dans son atelier sont un apport inestimable pour la compréhension de son œuvre.

Outre l'atelier de Brâncuși reconstitué à l'identique au Centre Pompidou, Paris, on peut admirer à Târgu Jiu, Roumanie, un parc avec trois de ses plus importantes créations: La Colonne sans fin, La Porte du Baiser, La Table du silence ou le Musée d'Art de Craiova, œuvres exécutes entre 1937 et 1938  .


                                Colonne sans fin                                    


    La Porte du Baiser
           
La table du silence

L’ensemble, de ces trois œuvres, est destiné à évoquer, le long d’un trajet rituel, les moments essentiels de la vie.
Cet ensemble a été proposé au Patrimoine Mondial de l’Unesco en 1991.


...

Au cimetière du Montparnasse à Paris, où Brâncuși est enterré (18e division), on peut voir dans une autre partie du cimetière (22e division, au nord du petit cimetière) Le Baiser, une de ses sculptures qui est une des œuvres les plus célèbres de cette nécropole, sur la tombe de Tania Rachevskaïa. 



Une des œuvres principales de Brâncusi est « Oiseau dans l'espace ». Elle est constituée de plusieurs pièces. La volonté du sculpteur était de récréer l'envol d'un oiseau. Cette série à débuté avec la Maïastra qui fut l'idée première de la série « Oiseau dans l'espace ». Il associe le vol et son contraire en souhaitant représenter « l'essence du vol ». « Je n'ai cherché pendant toute ma vie que l'essence du vol » C.Brancusi 
Cette série prendra 32 ans de sa vie (de 1919 à 1941). Après 27 pièces de marbre et de bronze, le sculpteur termine sa série en 1941. « J'ai voulu que la Maïastra relève la tête sans exprimer par ce mouvement la fierté, l'orgueil ou le défi. Ce fut le problème le plus difficile et n'est qu'après un long effort que je parvins à rendre ce mouvement intégré à l'essor du vol » C.Brancusi .




L’oeuvre du sculpteur Constantin Brâncuşi reste encore aujourd'hui celle d’un créateur solitaire qu’il est difficile de relier à un courant artistique précis. Mais son travail d’épuration des formes est sans conteste une référence dans le monde de l'art. 



Œuvres majeures de Brâncuşi:

- Le Baiser (1907, Paris, musée national d'Art moderne).

- La Muse endormie (1910, Paris, musée national d'Art moderne).

- Mademoiselle Pogany (1913, Paris, musée national d'Art moderne).

- Le Nouveau Né (1915-1920, Paris, musée national d'Art moderne).


- L'Oiseau dans l'espace (1923, Paris, musée national d'Art moderne).

- La Colonne sans fin (1937, Targu Jiu, Roumanie).

Citations :
« Les choses ne sont pas difficiles à faire, ce qui est difficile c'est de nous mettre en état de les faire. »

« Quand nous ne sommes plus enfants, nous sommes déjà morts. »

« C'est en taillant la pierre que l'on découvre l'esprit de la matière, sa propre mesure. La main pense et suit la pensée de la matière.»

«Ceux qui appellent mon travail "abstrait" sont des imbéciles. Ce qu'ils appellent  "abstrait " est en réalité du pur réalisme, celui qui n'est pas représenté par la forme extérieure, mais par l'idée, l'essence de l’œuvre.»

SOURCES:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Constantin_Br%C3%A2ncu%C8%99i
http://www.appl-lachaise.net/appl/article.php3?id_article=2199
http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-brancusi/ENS-brancusi.htm
http://www.biographie-peintre-analyse.com/2012/01/03/biographie-du-sculpteur-constantin-brancusi/
http://evene.lefigaro.fr/citations/constantin-brancusi



samedi 28 mars 2015

Charles-Maurice de TALLEYRAND-PERIGORD

Homme d'État et diplomate français, né le 2 février 1754 à Paris, mort dans cette même ville le 17 mai 1838.

Issu d'une famille de la haute noblesse, souffrant d'un pied-bot, il est orienté par sa famille vers la carrière ecclésiastique en vue de lui permettre de succéder à son oncle, l'archevêque de Reims : ordonné prêtre en 1779, il est nommé en 1788 évêque d'Autun. Il renonce à la prêtrise et quitte le clergé pendant la Révolution pour mener une vie laïque.

Réputé pour sa conversation, son esprit et son intelligence, surnommé le « diable boiteux » et décrit comme un traître cynique plein de vices et de corruption, ou au contraire comme un dirigeant pragmatique et visionnaire, soucieux d'harmonie et de raison, admiré ou détesté par ses contemporains, il suscite de nombreuses études historiques et artistiques.
Considéré comme l'un des plus grands diplomates de l'Histoire de France, il incarne aussi bien les idées du Siècle des Lumières que celles de la Révolution.

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 « Quand vous êtes heureux, vous devenez inabordable. » - 25 mars 1802

Le 1er octobre 1801, les préliminaires d'un accord de paix entre la France et l'Angleterre sont signés à Londres.
Le traité de paix est signé le 25 octobre 1802 à Amiens par Lord Cornwallis et Joseph Bonaparte, frère aîné du Premier consul.
Napoléon Bonaparte, resté à Paris, attendait avec impatience, au palais du Luxembourg, l'arrivée du courrier. L'estafette arrive et apporte à Talleyrand, ministre des affaires extérieures, le document signé. Celui-ci le met dans sa poche et se rend au auprès du Premier consul, se présentant à lui le visage impassible, sans lui dévoiler la nouvelle. Pendant une heure, les deux hommes travaillent sur divers dossiers.
Après avoir traité un grand nombre d'affaires, le visage de Talleyrand se détend et sourit. Le ministre tire de sa poche le précieux document. S'adressant à Bonaparte, il dit:
"Maintenant je vais vous faire un grand plaisir: le traité de Paix vient d'être signé à Amiens. Le voici.".
 Stupéfait, Bonaparte s'emporte:
 "Pourquoi ne me l'avez-vous pas annoncé tout de suite?"
Talleyrand lui répond:
"Parce que, après avoir appris cette nouvelle, vous ne m'auriez plus écouté et nous n'aurions pas pu travailler comme nous venons de le faire. Quand vous êtes heureux, vous devenez inabordable..."

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Une fois de plus, Napoléon fit preuve de son génie de stratège en nommant Talleyrand ministre des relations extérieures et Fouché ministre de la police.

Il avait beaucoup d’admiration pour l'érudition, l’élégance et le sens diplomatique de Talleyrand et aucune appréciation pour Fouché et il faisait confiance à aucun de deux.

Un de ses fidèles lui demande, alors :
- Mais, mon Générale vous savez bien qu’il sont capables de trahir leur propre mère ! Comment pouvez-vous leur faire confiance ?
- Je n’ai pas besoin de leur faire confiance ! Tant que l’un surveille l’autre je n’ai pas a les surveiller moi-même !
(citation approximative)

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« Si cela va sans le dire, cela ira encore mieux en le disant. » - 6 octobre 1814

Grand diplomate, le prince de Talleyrand détestait l'ambiguïté dans les traités internationaux et aimait que les choses fussent dites clairement. Son souci de clarté l'amena à énoncer cette maxime qui est devenue proverbiale.
A Vienne, le 6 octobre 1814, Metternich, ministre autrichien des affaires étrangères, venait de lire un projet tendant à ajourner l'ouverture du congrès au 1er novembre. Talleyrand demanda que l'on ajoutât que l'ouverture du congrès: "sera faite conformément aux principes du droit public".

"A ces mots, raconte Talleyrand, il s'est élevé un tumulte dont on ne pourrait que difficilement se faire l'idée".
Les Prussiens furent les plus violents et leur représentant, le prince Von Hardenberg, hurla:
"Non, monsieur, le droit public, c'est inutile. Pourquoi dire que nous opérons selon le droit public? Cela va sans dire."
"Si cela va sans dire, cela ira encore mieux en le disant", répliqua Talleyrand.

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Charles-Maurice de TALLEYRAND-PERIGORD - citations:
« Agiter le peuple avant de s'en servir, sage maxime. »
« La parole a été donnée à l’homme pour déguiser sa pensée. »
« La vie intérieure seule peut remplacer toutes les chimères. »
« On ne croit qu'en ceux qui croient en eux. »
« Il y a trois sortes de savoir : le savoir proprement dit, le savoir-faire et le savoir-vivre ; les deux derniers dispensent assez bien du premier. »
« Soyez à leur pieds, soyez à leur genoux, jamais dans leurs mains » (femmes)
« Il y a une arme plus terrible que la calomnie, c'est la vérité. »


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Sources:
http://fr.wikipedia.org/…/Charles-Maurice_de_Talleyrand-P%C…
http://www.lepoint.fr/…/talleyrand-le-diable-boiteux-13-08-…
http://www.le-prince-de-talleyrand.fr/
http://dinoutoo.pagesperso-orange.fr/histo/tal2.htm